Valentin Hayet, gardien de but au Avrillé Handball, se livre à Passion Sports 49. Il se confie sur la saison de son club, ses objectifs personnels ou encore ses meilleurs souvenirs. Entretien avec un chambreur sur le terrain.

Bonjour Valentin, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Passion Sports 49 ?

“Je m’appelle Valentin Hayet, j’ai vingt-et-un ans et je vis à Avrillé. Professionnellement parlant, je suis collaborateur expertise audit. Sportivement parlant, j’évolue au poste de gardien de but. J’ai commencé le handball, à l’âge de dix ans, à Avrillé. Puis, à mes seize ans, je suis parti jouer à Angers-Noyant durant deux années. J’ai pu m’épanouir en – 17 régions, puis en – 18 nations et, quelquefois, en Nationale 3. Alors âgé de dix-huit printemps, je suis revenu à Avrillé qui était en Régional 2, puis nous sommes montés en Prénationale, l’année suivante. Cela fait trois ans que l’on se maintient à ce niveau même si, cette année, nous visons une place dans la première moitié du championnat. Il reste cinq matchs pour réaliser cet objectif.”

Que pensez-vous de votre club ?

“C’est un club familial en développement en matière de licenciés et en matière de structures. Une nouvelle salle est en construction sur Avrillé. Nous avons recruté un coach et une salariée qui s’occupe des catégories jeunes, de l’animation du club et des seniors féminines.”

Comment êtes-vous arrivé dans le handball ?

“Je voulais faire un sport collectif, mais pas du football, car je n’aime pas ce sport. Mon cousin, alors entraîneur des – 18 à Angers-Noyant, pratiquait ce sport et, à l’âge de dix ans, j’ai donc suivi sa voie.”

Pour vous, quelles sont les qualités requises pour le poste de gardien de but ?

“Quand on est numéro un, il faut avoir de l’explosivité, une bonne lecture de jeu et une bonne coordination. Lorsque l’on est numéro deux, comme moi, il faut avoir de l’abnégation. Il faut réussir à s’effacer au profit de l’équipe. On doit pouvoir mettre son ego de côté, même si l’on ne joue pas. Il faut aussi être motivé pour rester focus lors des matchs. De manière générale, pour ce sport, il faut être volontaire, ne pas avoir peur et pouvoir communiquer, car c’est un sport où l’on est très proche lors des phases offensives ou défensives. L’essentiel est d’être uni.”

Quel bilan de votre club faites-vous pour cette saison, à cinq journées de la fin ?

“C’est positif. Notre nouveau coach a bien fait progresser l’équipe. Aujourd’hui, nous sommes dans la première partie du classement. Nous sommes sixième sur douze. On est très solide face aux équipes inférieures à nous au classement et il existe une vraie cohésion de groupe. L’objectif du début de saison était, tout d’abord, de se maintenir et, ensuite, d’être positionné dans la première partie du classement. Nous sommes en bonne voie.”

Et d’un point de vue personnel ?

“Je suis plutôt content, car j’ai commencé la saison en étant blessé. J’ai réussi à revenir à un bon niveau. Même si je ne suis que deuxième gardien de but, et que le premier est bon, j’ai su répondre présent durant mes matchs.”

Quels sont vos objectifs sur le plus long terme ?

“Pourquoi ne pas passer dans la gestion administrative du club si mon emploi du temps me le permet. Cette expérience est en lien avec mes études actuelles et me tient à cœur.”

Quelles sont vos qualités en tant que gardien de but ?

“Mon abnégation et le sens du sacrifice. Cela ne me dérange pas de rester sur le banc si le gardien numéro un fait une bonne performance. Je ne suis pas quelqu’un de compliqué à gérer, humainement parlant.”

Quels points pensez-vous devoir améliorer ?

“Ma souplesse et ma vitesse (rires). Ce sont les deux points importants que je dois améliorer.”

Quelle est votre personnalité sur le terrain ?

“Je suis quelqu’un de chambreur quand je réalise un arrêt. Sinon, je ne suis pas très expressif sauf pour replacer ma défense. Je n’ai pas une volonté de me montrer.”

Avez-vous un rituel pour entrer dans votre bulle avant un match ?

“Je fais toujours le même échauffement avec des enchaînements très particuliers et dans le même ordre. Aussi, je mets le même jogging et les mêmes chaussures, depuis cinq ans.”

Cela fait onze ans que vous faites du handball. Comment jugez-vous votre progression ?

“Ma progression a été boostée lors de mon passage à Angers-Noyant. Depuis mon retour à Avrillé, ma progression est plus linéaire, car le sport est plus au second plan. Mes études et mon travail restent ma priorité.”

Quels sont vos meilleurs souvenirs de handballeur ?

“C’était lors des quarts de finale de championnat de France Falcony (- 18 ans nations). Avec Angers-Noyant, nous nous déplacions à Créteil, une équipe bien supérieure à la nôtre. Ils avaient des joueurs qui venaient d’être récemment champion d’Europe et qui ont percé, par la suite, dans le monde professionnel. On a réussi à les faire douter pendant cinquante minutes, même si on s’est effondré dans les dix dernières minutes. C’était mon dernier match à Angers-Noyant et on s’était tous donnés à fond.”

Quel(s) joueur(s) vous inspire ?

“Pour ne pas citer Thierry Omeyer, je vais choisir Johannes Bitter. C’était un très bon gardien de but qui évoluait à Hambourg. Il faisait deux mètres et était monstrueux à voir. Ce que j’adore chez lui, c’est l’art du chambrage et d’être décisif en match.”

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans votre sport ?

“Il faut toujours se remettent en question. C’est un sport où en travaillant, on peut réussir à faire de belles choses sans avoir, pour autant, de grandes capacités physiques.”

Pour terminer, avez-vous des remerciements à faire passer ?

“Je remercie Charles Lairy, mon cousin et parrain, pour m’avoir initié au handball et pour m’avoir donné un coup de main lors de ma reprise, après ma blessure, cette saison. Je tiens aussi à remercier tous mes anciens coachs qui m’ont toujours apporté quelque chose.”