Le Kin-ball ? Vous avez dit le Kin-ball ? Encore un sport avec un nom bizarre ? Et bien non ! Ce sport complet, à tous les points de vue, nous est présenté aujourd’hui par la présidente du club de l’AAEEC des Ponts de Cé, Morgane Dupuy. Passion Sports 49 est parti à la rencontre de ce sport, encore trop méconnu, avec en point de mire, la Coupe du Monde de Kin-Ball organisée par la ville des Ponts-de-Cé en 2019.

Bonjour Morgane. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

“Je suis Morgane DUPUY, présidente du club de l’AAEEC Kin-ball depuis 2014, et joueuse depuis 2011. Je travaille dans le social depuis que j’ai dix-sept ans, j’ai repris mes études l’an passé pour être assistante sociale.”

Vous êtes présidente de l’association sportive AAEEC Kin-ball des Ponts-de-Cé. En quoi consiste ce sport ?

“Le Sport KIN-BALL® a été créé au Canada en 1987 par Mario DEMERS. Le mot Omnikin vient de OMNI qui signifie omniprésent, et du mot KIN qui veut dire la science de l’homme en mouvement. Des éducateurs physiques avaient constaté une baisse de la pratique du sport. Ils ont donc voulu trouver une activité susceptible de détendre et d’amuser les gens à la fois. Le club de l’AAEEC KINBALL des Ponts-de-Cé a quant à lui vu le jour en septembre 2010. Le but du Sport KIN-BALL® est de servir le ballon à l’une des équipes adverses de façon que cette dernière ne puisse le réceptionner avant qu’il ne touche le sol. L’équipe qui a le ballon (que ce soit au service ou pendant le jeu) choisit une des équipes adverses, celle qui a le plus de points en l’appelant par sa couleur, précédé de «Omnikin». Trois joueurs maintiennent le ballon afin que le quatrième puisse le frapper de façon ascendante ou horizontale vers un endroit stratégique, le plus handicapant possible pour l’équipe choisie. Au moment de la frappe, tous les joueurs de l’équipe attaquante doivent être en contact avec le ballon. Les joueurs de l’équipe désignée doivent rattraper la balle avec n’importe quelle partie du corps avant qu’elle ne touche le sol. Si l’équipe désignée attrape la balle, elle la relance à l’équipe de son choix.”

Quelles sont les qualités requises pour prendre part à une rencontre de Kin-ball ? Y a-t-il besoin de matériel particulier pour le pratiquer ?

“C’est cela la magie de notre sport, tout le monde peut y jouer ! Je dirais que les qualités les plus importantes ne sont pas physique, un bon joueur de Kin-ball est d’abord quelqu’un qui a l’esprit d’équipe et qui sait être fair-play avec ses adversaires. Les personnes qui voudraient pratiquer notre sport n’ont pas de matériels spécifiques à acheter, si ce n’est des genouillères. Bien sûr, on ne peut pas jouer au Kin-ball sans le ballon, le gonfleur, des chasubles et un marqueur de point.”

Une action au Kin-Ball

Une action au Kin-Ball

Quelles sont les principales règles du Kin-ball ? Est-ce un sport mixte ?

“Le principe du sport KIN-BALL® est de réunir trois équipes de quatre personnes sur un terrain de 21m x 21m autour d’une balle d’1m22 de diamètre pesant moins d’un kg. L’objectif est de ne pas faire toucher la balle au sol. Une équipe appelle une des deux autres équipes adverses juste avant de lancer la balle. L’équipe appelée doit récupérer la balle avant qu’elle ne tombe par terre, avec n’importe quelle partie du corps. Si l’équipe appelée y parvient, c’est à son tour d’attaquer. Dans le cas contraire, elle remet en jeu la balle et donne des points aux deux autres équipes adverses. La première équipe à remporter trois périodes de treize points gagne le match. Dès qu’une équipe remporte onze points, elle fait sortir l’équipe qui a le moins de points et affronte l’équipe en deuxième position. Les deux équipes s’affrontent jusqu’à ce que l’une d’elles atteigne les treize points qui lui permettent de remporter une période. Les phases de jeu sont rapides puisqu’elles ne durent environ que dix secondes. On essaie de renvoyer la balle le plus rapidement possible pour que les adversaires n’aient pas le temps de la récupérer.

Les trois valeurs essentielles véhiculées par le sport KIN-BALL® sont les suivantes :

• la coopération : Tous les joueurs d’une équipe doivent toucher le ballon avant qu’il ne soit renvoyé à une des équipes adverses : il n’y a pas de laissé-pour-compte.

• le fair-play : Aucun commentaire n’est permis sur le terrain, que ce soit vis-à-vis de ses adversaires, de sa propre équipe ou encore de l’arbitre. Seul le capitaine de l’équipe peut demander une explication à l’arbitre.

• l’esprit d’équipe : Quand on maîtrise la technique de ce sport, on gagne à mettre en place des tactiques pour surprendre ses adversaires et ainsi gagner des points. L’entente entre les équipiers est essentielle pour gagner.”

A quel niveau évolue votre équipe fanion ? Est-ce compatible avec les emplois du temps personnels, en terme d’entrainements et de disponibilités ?

“Nous avons depuis année deux équipes qui évoluent en première division. Les entraînements sont de deux par semaine et il y a dix matchs par saison, cela permet en effet de joindre vie privée et passion du Kin-ball.”

En parlant d’équipes justement, de combien d’équipes se composent votre association ?

“Les entraînements sont communs, mais les équipes ne sont pas mixtes.

– Nous avons deux équipes masculines en division 1.

– Une équipe féminine en division 1.

– Trois équipes masculines en division 3.

Nous avons également trois de nos joueurs qui font partie de l’équipe Nationale, cela permet d’élever le niveau de notre club et d’apporter énormément à tous nos joueurs.”

La relève est assurée avec une équipe de jeunes pousses ?

“Oui, nous avons ouvert un créneau junior, en 2015, c’était un projet indispensable pour nous de pouvoir assurer la relève et transmettre aux plus jeunes les belles valeurs de notre sport. Nous présentons deux équipes juniors lors des Opens qui ont lieu dans l’Ouest de la France. Une équipe en moins de treize ans et une équipe en plus de treize ans. Le championnat junior est mixte.”

La ville des Ponts-de-Cé a été choisie pour organiser la Coupe du Monde de sport Kin-Ball en 2019 (décision prise lors de la dernière coupe du monde à Tokyo). Cela doit être une immense fierté de se dire que tous les progrès de votre club ont pu permettre de rendre possible tout cela ?

“Oui bien sûr ! Nous avons travaillé sur notre dossier de candidature depuis mars 2017, cela a été beaucoup de travail en amont et le pire reste à venir. C’est un bel aboutissement pour notre club que de pouvoir promouvoir encore davantage le sport KIN-BALL® dans notre ville. Nous sommes aujourd’hui un des plus gros clubs de France et ce grâce au travail et à l’investissement de chacun de nos joueurs et bénévoles.”

A ce titre justement, comment se prépare-t-on à organiser une compétition de cette ampleur ?

“Comme je l’ai dit précédemment, nous travaillons sur ce projet depuis mars 2017 avec Maud POIROUX, joueuse et entraîneur des jeunes. Nous avons été tout de suite intéressés par l’appel à projet et lorsque nous avons présenté cela au reste du club, tout le monde était partant. Nous avons donc créé rapidement un comité de pilotage et nous nous sommes rapprochées de nos élus pour voir ensemble ce qu’il était possible de faire. Nous avons la chance d’avoir une ville active et qui soutient beaucoup les associations, nous étions confiantes quant au fait que notre ville nous suive dans ce projet. Ce n’est pas rien de monter un tel évènement pour des personnes bénévoles qui doivent concilier vie professionnelle, vie privée et engagement bénévole. Mais nous avons envie de relever ce défi et nous sommes soutenus par l’AAEEC, notre fédération, notre ville, et tous les joueurs Français apporte également leur soutien. Le Kin-Ball, c’est une grande famille !”

Que pouvez-vous conseiller à nos lecteurs qui auraient envie d’essayer votre sport ?

“N’hésitez plus ! Venez nous rencontrer lors de nos journées de championnats. Tous les ans, nous organisons des initiations tous les lundis du mois de septembre et du mois de juin. Nous pouvons également organiser des initiations dans vos clubs, auprès des entreprises, des écoles, des centres de loisirs…”

Une partie de l'équipe de France féminine de Kin-Ball

Une partie de l’équipe de France féminine de Kin-Ball

 

INTERVIEW DECALEE

ET SI…

1. … tu étais quelqu’un d’autre… => Je ne me suis jamais posé cette question, je crois que j’aime bien qui je suis ^^ Mais je dirais Rebelle, la fausse princesse 😊

2. … tu participais à une téléréalité… => A l’état sauvage

3. … tu gagnais à l’Euromillions ou un truc comme ça… => J’achèterais un manoir ou je monterais un gîte restaurant, j’y ferais travailler des personnes en réinsertion. Et si vraiment j’ai gagné beaucoup, j’achèterais aussi une villa sur une île.

4. … tu étais acteur… => Florence Foresti en moins drôle quand même…

5. … tu étais président de la République… => Je nommerais le Kin-ball comme un sport au ministère des sports.

Merci à Morgane Dupuy pour sa disponibilité.

Rdv donc ce dimanche 21 Janvier à la salle Val de Louet-St Maurille, Avenue Auguste Desfois aux Ponts-de-Cé