Mathias BLANCHARD (alias “MB10”) s’est livré à l’équipe Passion Sports 49. À travers cette rencontre, le joueur du centre de formation du SCO vous raconte sa vie de footballeur, ses pires et ses meilleurs souvenirs ainsi que ses objectifs, qu’ils soient individuels ou collectifs. Un entretien exclusif qui vous permettra de mieux connaître ce jeune joueur angevin.

Bonjour Mathias, pouvez-vous nous donner quelques informations sur vous ?

“Je m’appelle Mathias Blanchard, j’ai dix-huit ans, j’habite à La Membrolle-sur-Longuenée. Cette petite commune se situe à environ 20 minutes d’Angers. Je suis étudiant en première année de licence STAPS à l’IFEPSA. Je suis aussi footballeur et plus précisément milieu offensif en U19 Nation au SCO d’Angers. Ma passion, c’est le sport.”

Quel est votre rapport avec les activités physiques et sportives ?

“À quatre ans, je me suis initié au Judo Club Le Lion d’Angers du fait que je ne pouvais pas faire de foot et ce à cause de mon âge. Lorsque j’ai eu cinq ans, je me suis inscrit au SC La Membrolle. Mais à cet âge, je ne pouvais pas disputer les matchs, je ne faisais que des entraînements. Je me rappelle qu’au début, je n’arrivais pas à accepter cela !  En U11, j’ai décidé de rejoindre le Montreuil-Juigné-Béné Football. J’ai joué dans ce club jusqu’en U14. Il y avait tous mes amis avec moi. À ce moment-là, le SCO d’ANGERS est venu vers moi. Cela fait maintenant cinq ans que j’y suis.”

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

“Je me lève généralement à sept heures pour aller en cours vers huit heures. Après, tout dépend à quelle heure ils commencent. Puisque mes cours ne durent généralement pas plus de deux heures, je vais à l’entraînement pour dix heures et ce, pendant deux heures. Ensuite, comme tout être humain, je mange (rires) ! Aux alentours de treize heures, je retourne à l’IFEPSA pendant 1H30 afin de suivre un maximum les cours. Enfin, de quinze heures à dix-huit heures, je suis au centre de formation : j’alterne entre séances de musculations, entraînements et soins. La journée du samedi est parfois très fatigante du fait de nos longs déplacements. Le coach préfère partir la veille du match pour que notre forme soit maximale le jour-J. Mais bon, il arrive souvent que nous partions le jour du match.”

N’est-ce pas trop difficile de concilier la vie étudiante et la vie footballistique ?

“Je n’ai pas le choix ! C’est comme cela. Je ne serais peut-être jamais footballeur professionnel. Il est donc important d’assurer mon avenir professionnel. Le football c’est bien, mais ce n’est pas éternel. Et oui, parfois c’est difficile, surtout quand le moral n’est pas là. Par exemple, quand je suis blessé au foot, je ne suis pas très bien aux études, j’ai du mal à me concentrer. En effet, pour moi, le footballeur et l’étudiant ne font qu’un. C’est un rythme à prendre. Au début, je trouvais cela très compliqué mais maintenant, je commence à vraiment m’y habituer même si je l’avoue, j’aimerais parfois avoir plus de vacances.”

 Comment avez-vous vécu votre élimination en Coupe Gambardella comme l’En Avant Guingamp ?

“Il n’y avait pas forcément d’objectif. Notre coach nous avait dit de prendre la compétition match par match. Forcément, nous sommes très déçus de notre prestation. Déçus car nous aurions pu faire quelque chose contre eux. Ils étaient bons, très bons même, mais ils n’étaient pas plus forts que nous. C’était un adversaire à notre portée.”

Avez-vous rencontré des problèmes particuliers durant votre jeune carrière ?

“Je suis un joueur qui se blesse souvent. Pour ordre d’idée, je me blesse au moins une fois par saison. Ce sont souvent des blessures articulaires. Il faut savoir l’accepter, cela fait partie de la vie d’un sportif de haut niveau. J’ai eu trois ou quatre fois des entorses de la cheville. Depuis deux ans, je ne me suis pas reblessé à cet endroit. Cette année, j’ai eu une contracture à la cuisse qui m’a éloigné des terrains pendant trois mois alors que j’étais au meilleur de ma forme. Depuis cette blessure, je me sens moins bien sur le terrain, je n’arrive pas à retrouver mes sensations.”

Quel est votre meilleur souvenir ?

“Je dirais (réflexion)… Le tournoi CARISPORT même si nous avons perdu en finale contre Guingamp. C’est un tournoi sur trois ou quatre jours. Je trouve que le principe est génial ! Il y avait une superbe ambiance. En plus, les résultats étaient en notre faveur. Nous avions très bien joué. Cerise sur le gâteau, j’avais marqué le but de la victoire en demi-finale. Que demander de mieux ? (rires).”

Que pensez-vous de vos années au SCO d’Angers sur un plan individuel ?

“Mitigé. Avant que je signe au SCO d’Angers, dans les équipes jeunes, tout le monde jouait pour moi et je pouvais faire beaucoup de différences balle au pied. Quand je suis arrivé au SCO, tout était différent. Je n’étais pas le meilleur et j’ai commencé à prendre moins d’initiatives, moins de risques alors que mon jeu est plutôt porté sur la percussion. Je me souviens qu’en U15, je n’ai vraiment pas été bon. En U16 et en U17, j’étais un bon joueur, mais j’attendais toujours plus de moi. Je comparais toujours mon jeu à celui que j’avais au Montreuil-Juigné-Béné Football. La transition a donc été difficile…”

Quels sont les objectifs pour les U19 du SCO d’Angers ?

“Nous sommes deuxièmes, à quatre points du FC Nantes. Quoique l’objectif soit de finir premier afin de disputer les play-offs, je pense que ce sera compliqué. Le FC Nantes est vraiment une très bonne équipe. Nous devons donc jouer chaque match à fond pour finir deuxièmes et distancer le Stade Rennais. Pourquoi pas espérer un faux pas de Nantes.”

Quels sont vos objectifs sur un plan individuel ?

“J’ai fait quelques apparitions dans l’équipe B du SCO d’Angers. J’ai adoré ! C’est pour cela que plus tard, j’aimerais jouer au minimum en CFA même si mon rêve est d’être professionnel. Il faut continuer à travailler pour progresser et être meilleur de jour en jour.”

Et enfin, avez-vous un petit message à passer ?

“Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont rendu possible mon entrée au centre de formation du SCO, à commencer par le club du SC La Membrolle et celui de MONTREUIL-JUIGNE BéNé FOOTBALL. Je n’oublie pas ma famille et mes amis qui m’ont soutenu dans les moments difficiles. Et n’oubliez pas de signer “MB10″ (rires).”