Passion Sports 49 est allé à la rencontre Lilian Louiset, l’un des grands espoirs de la savate boxe française. Le licencié de l’AS Tiercé Boxe Française, nous parle de son parcours sportif, de ses entraînements, ainsi que de sa sélection en équipe de France, où il souhaite vivre à fond cette aventure, tout en restant pleinement inverti dans ses études. Entretien.

Bonjour Lilian, parlez-nous de votre discipline sportive ?

“La savate boxe française est un sport de combat pied-poing. La boxe est le sport numéro un dans le monde de l’entreprise. Il faut aussi savoir que 40% des licenciés sont des femmes. En équipe de France de savate boxe française, nous sommes seize personnes, huit filles et huit hommes, qui participent aux compétitions, suivant leurs différentes catégories de poids.”

Pourquoi avez-vous été attiré par la boxe et parlez-nous de votre parcours en savate boxe française ?

“Depuis tout petit, je suis baigné par le milieu de la boxe, car j’allais voir mon père à la salle de boxe, comme il était entraîneur. Cela fait vingt-cinq ans qu’il est pratiquant, dont treize ans, en tant qu’entraîneur. Je suis actuellement champion de France en – 65 kg, dans la catégorie M65. Lors de la saison 2016-2017, j’ai effectué vingt et un combats. Ce fut une très grande saison, car j’ai participé à deux championnats de France Élite. J’ai terminé vice-champion de France Espoirs en combat (huit victoires et une défaite cette saison) et champion de France en technique ASAUT (dix victoires et deux défaites cette saison). Dans cette dernière discipline sportive, il n’y a pas de coup, mais tout est jugé à la touche, sur l’adversaire.”

Comment se passe vos entraînements ?

“Je m’entraîne tous les jours, à raison d’une heure trente minutes, à deux heures par séance. Depuis 2014, je travaille sérieusement sur mon projet de boxe. 80% du temps, je suis entraîné par Charles Herbert (champion du Monde et d’Europe de Savate Boxe Française), qui est en coopération avec le club de l’AS Tiercé Boxe, dans lequel je fais parti. Les 20% restants, c’est mon père qui s’occupe de moi. Les séances sont découpées en plusieurs parties. Il y a la mise de gants à travers des oppositions (deux fois par semaine), les entraînements individuels à travers des exercices de fractionnés et des courses moyennes et soutenues. Pour finir, on aborde aussi les thèmes tactiques : attaque, défense et attitude. On travaille également le mental, afin de savoir encaisser les coups. C’est tout un travail préparatoire. Dans la boxe, il est important d’avoir du mental. Et je pense, qu’avec les années, j’ai dépassé ce cap. J’ai aussi un staff avec un kiné, une diététicienne et un médecin.”

Que pouvez-vous, nous dire, sur les préjugés que l’on peut avoir sur la boxe ?

“Ce que je peux dire, c’est que c’est un sport comme un autre et que tous les boxeurs ne sont pas marqués par les coups. La boxe est très technique et il faut savoir bien travailler pour éviter les coups.”

Quelles sont les qualités d’un bon boxeur ?

“Comme je le disais, le mental est primordial, c’est d’ailleurs, 70% de la réussite. Les 30% restants sont dus la technique. Il faut aussi être rigoureux dans les entraînements, être régulier dans ses performances, savoir dépasser ses limites, avoir du courage et de la persévérance. On ne doit jamais rester sur ses acquis. Le plus difficile, dans la boxe, c’est savoir encaisser les coups, avoir mal et continuer le combat.”

Justement, qu’est-ce que la boxe vous a apporté ?

“Je pense que la boxe est une bonne école de la vie. Elle m’a aidé à mieux aborder les échecs, à avoir plus de confiance en moi et m’amener à la réussite autant dans le domaine sportif que dans le cadre de mes études. La boxe m’a permis de savoir gérer ses priorités, savoir rebondir et affronter ses échecs, avoir des valeurs et ne jamais rien lâcher. Je pense que toutes ces valeurs acquises à travers la boxe vont me servir dans ma vie personnelle. De par ma personnalité, j’aime aussi diriger et prendre des responsabilités.”

Vous arrivez à concilier vos études avec votre statut de sportif de haut niveau ?

“Pour le moment, j’arrive à concilier mes études avec le sport de haut niveau, même si mes études restent ma priorité. Je suis actuellement en BTS en négociation et relation clients.”

Comment voyez-vous, votre avenir dans la savate boxe française ?

“J’aimerais intégrer le championnat de France Élite A, en combat. C’est la compétition la plus élevée, au niveau amateur. Je suis actuellement en contrat d’exclusivité avec la fédération française de boxe, pendant un an. Cela veut dire, que je peux représenter la France à tout moment, pour le compte de l’équipe de France. D’ailleurs, je suis fier d’avoir été retenu pour représenter la France et de faire la promotion de la savate boxe française, sur le plan international. Même si je veux avant tout assurer mon avenir professionnel, en réussissant mes études, je me laisse la poste ouverte, à pourquoi pas, devenir un jour, boxeur professionnel, si l’opportunité se présente. Et puis mon premier rêve s’est concrétisé, en accédant à l’équipe de France. Il faut savoir que c’est un travail de trois saisons.”

Quels sont vos projets pour cette nouvelle saison ?

“Pour cette saison 2017-2018, je suis inscrit au championnat de France Junior combat (quatre rounds de deux minutes). Je serais le représentant dans ma catégorie.”

Comment cela se passe, les sélections en équipe de France ?

“Ma sélection en équipe de France s’est présentée de manière inattendue. Pendant les compétitions, les entraîneurs de l’équipe de France nous observent dans notre style de boxe, dans la manière et l’attitude, de façon globale, de nous comporter. Ensuite, ils se réunissent pour choisir les futurs représentants de l’équipe de France. Le plus difficile est d’être toujours performant, mais aussi d’être obligé d’assister à tous les stages de l’équipe de France. Tous ces critères font que l’on reste longtemps ou non en équipe de France.”

Avez-vous un mot envers vos entraîneurs ?

“Je remercie tous mes entraîneurs et le staff du club de l’AS Tiercé Boxe Française, en particulier mon père Olivier, Charles Herbert, mon médecin et mon kiné Yves Bescond. J’ai aussi la chance d’avoir le soutien de ma famille et de Kévin Cosson, qui est mon sparring-partner. Il est licencié au club de la Vaillante Boxe Française et il a été champion de France Élite combat, en 2017.”

Pour finir, pouvez-vous, nous donner les dates de votre prochaine compétition ?

“Je vais disputer les championnats d’Europe du 5 septembre au 8 septembre 2017 en Belgique à Loverval.”

Lilian LOUISET

Né le 16 Janvier 1999 à Angers.

Palmarès :

– Vainqueur du tournoi national de l’avenir 2011 en assaut
– Champion de France minimes 2014 en assaut
– Champion de France technique 2017 en assaut
– Vice champion de France Espoirs 2017 en combat

Membre de l’équipe de France assaut 2017.