Après une phase de poules très maîtrisée, terminée au premier rang des seize pays engagés avec douze victoires pour trois défaites, la France aborde en confiance les finales de la Volleyball Nations League au stade Pierre-Mauroy. Reste que pour son entraîneur Laurent Tillie, les six équipes en lice ont les moyens d’aller au bout…

L’équipe de France a terminé première de la phase de poules de la Volleyball Nations League, espériez-vous de tels résultats ?

“On espère toujours, mais c’est vrai qu’ils sont un peu au-delà de nos espérances, avec à l’arrivée un classement flatteur. Après, nous avons fait en sorte de les obtenir, en mettant du sérieux dans nos matchs, en pratiquant un turn-over important. Maintenant, on sait très bien que le niveau des Finales sera différent et plus élevé. Pendant la phase de poules, j’ai trouvé que certaines équipes abandonnaient vite, il y avait comme une forme de fatalisme, un fatalisme que nous avons d’ailleurs de notre côté réussi à battre en brèche pour trouver des solutions et gagner. Mais je suis sûr que lors des Finales, il n’y aura plus ce fatalisme, mais un combat long et dur sur chaque match.”

Vous avez effectivement fait tourner votre groupe lors de cette phase de poules, était-ce important d’impliquer tous les joueurs en vue des Finales ?

“Il n’y a pas de meilleure préparation qu’arriver à faire jouer tout le monde et continuer à gagner. Maintenant, il faut aussi gérer les automatismes, c’est plus facile de le faire à six qu’à quatorze. Mais tout le monde est prêt physiquement, s’est bien entraîné, a vu le terrain, j’espère que ça portera ses fruits sur les finales.”

Vous avez désormais l’expérience de ce tournoi final, puisque c’est le quatrième de suite (les Bleus ont joué le Final Four de la Ligue Mondiale de 2015 à 2017), cela joue-t-il au moment d’aborder ce rendez-vous ?

“Oui, mais c’est pareil pour les autres équipes qui sont toutes des habituées. Ces dernières années, on retrouve quasiment toujours les mêmes équipes, États-Unis, Russie, Brésil, Pologne, Serbie, il y a une certaine constance dans le plateau qui montre la qualité de ces équipes. Toutes ces équipes sont favorites pour gagner le titre, nous compris.”

Même si vous étiez qualifiés d’office, vous avez joué le jeu en terminant en tête de la phase de poules, était-ce important de rebondir après l’échec de l’Euro 2017 ?

“Le sport de haut niveau, c’est ça : on peut perdre contre n’importe qui, mais aussi gagner contre n’importe qui. Il faut savoir qu’on n’est pas éternel dans la victoire et que les défaites peuvent arriver. L’important, c’est de rebondir et de tout mettre en œuvre pour le faire le plus vite et le plus longtemps possible, nous avons réussi sur cette phase de poules, il faut continuer.”

Vous affrontez dans votre poule le Brésil puis la Serbie, que vous avez battus 3-0 lors de la première phase, est-ce un avantage ?

“Ce n’est pas parce que tu gagnes la veille que tu vas gagner le lendemain, les pendules sont remises à zéro. Nous avons joué le Brésil quand ils avaient quelques joueurs blessés, qu’ils vont récupérer pour les Finales, ça va changer la donne. Le Brésil, c’est une équipe qui a tout gagné et qui, quasiment tous les ans, gagne un titre, donc on sait que ce sera très compliqué. Même chose pour la Serbie, qui était un peu dans le creux de la vague lorsque nous l’avons affrontée à Aix, ils ont depuis repris de la puissance. Pour moi, c’est l’équipe du présent et de l’avenir avec des joueurs confirmés, de très bons jeunes, ils sont physiquement et techniquement très forts. Ce qui est sûr, c’est que les deux matchs sont deux très belles affiches, nous sommes bien servis !”

Vous allez disputer ces Finales dans le contexte magnifique du stade Pierre-Mauroy, comment l’appréhendez-vous ?

“Ce sera assez différent de ce que nous avons connu jusqu’ici, à savoir dans un grand stade, devant notre public, avec sans doute une grosse ambiance. Nous sommes forcément un peu anxieux parce que nous voulons répondre aux attentes de nos supporters, mais jusqu’ici, nous avons fait le maximum que nous pouvions pour se préparer au mieux pour cette phase finale, il faudra poursuivre dans cette voie et réussir à faire abstraction de ce contexte pour rester concentrés sur le jeu.”

Calendrier-des-matchs_VNL-Finals.pdf

L'équipe de France Volley, lors d'un entraînement (photo : FF Volley).

L’équipe de France Volley, lors d’un entraînement (photo : FF Volley).