Rencontre avec Jawad ABDELMOULA, athlète de haut niveau, qui nous raconte son riche parcours sportif malgré son jeune âge, où il allie son activité professionnelle en tant que sapeur-pompier et ses activités sportives, avec brio. Entretien.

Bonjour Jawad, pouvez-vous, vous présenter ?

“Je m’appelle Jawad ABDELMOULA et j’ai 23 ans. J’habite à Rennes depuis août 2017. Je suis sapeur-pompier professionnel à Rennes depuis maintenant trois ans, après avoir été pompier de Paris durant un an et demi.”

Comment êtes-vous arrivé dans la pratique sportive de l’athlétisme ?

“Je me suis lancé dans l’athlétisme, suite aux conseils de plusieurs personnes du domaine de l’athlétisme, qui voyaient en moi un potentiel lors des cross scolaires. J’ai donc pris une licence dès la cinquième, en parallèle de ma licence de natation que j’avais depuis le CP (cours préparatoire).”

Depuis combien d’années, pratiquez-vous l’athlétisme ?

“Cela fait onze ans que je pratique l’athlétisme, dont les sept dernières années qui sont celles où je me suis vraiment consacré à ce sport.”

Pouvez-vous, nous parler de vos résultats sportifs et de vos meilleurs souvenirs ?

“J’ai la chance de pouvoir m’entraîner régulièrement (jusqu’à deux fois par jour), ce qui m’a permis de progresser (sauf lors de mon année chez les pompiers de Paris, où j’ai pas mal perdu). Mes meilleurs souvenirs sont mon record personnel sur 1500 mètres (3’50’98), lors du meeting de Grenoble en 2016, mon record personnel sur 1000 mètres (2’27’49), lors du meeting de saint Barthélemy en 2016. Il y a aussi ma vingt-deuxième place lors des championnats de France de cross court en 2017 (17e français). Et puis, pour finir, je dirais mon record personnel sur 3000 mètres (8’20), lors du meeting de la Sojasun ligue à Rennes.”

Vous vous êtes maintenant tourné vers le triathlon, est-ce que cela est devenu votre priorité ?

“Je n’ai pas choisi de faire uniquement du triathlon, mais de rajouter cela à ma préparation et pourquoi pas se lancer pleinement dans ce sport dans les années à venir.”

Justement, que pouvez-vous nous dire sur votre pratique du triathlon ?

“Je pense au triathlon depuis que je nage, mais je ne voulais pas m’y mettre trop tôt de peur d’être saturé du sport, de ne pas avoir le temps et puis surtout d’être épuisé trop jeune. Je m’étais toujours dit que je me lancerais dans le triathlon, mais qu’à partir du moment où il est conseillé d’aller vers des distances plus longues (on m’a toujours dit qu’il fallait profiter de la jeunesse pour acquérir de la vitesse pour ensuite travailler la caisse en étant un peu plus vieux, c’est-à-dire autour de dix-huit ans).”

Quels sont vos derniers résultats sportifs ?

“Pour la période d’Hiver : Saison de cross : champion départemental et régional de cross court, 3e aux inter-régions et 22e (17e français) au France de cross court et champion de France de cross pompier. Pour la période d’Été : Saison de triathlon : 1er sur le triathlon de Saumur, Saint-Jean-de-Monts, les Sables-d’Olonne. 2e au triathlon de Cholet (au passage, je précise que j’ai été victime d’une erreur d’arbitrage, ce fut très frustrant puisque je n’ai pas été soutenu…), champion de France de triathlon pompier. J’ai aussi trois participations aux manches de championnats de France D2 duathlon (15e, 11e et 15e). 2e au triathlon relais de la Baule avec l’équipe S1NEO, 10e le lendemain sur le triathlon M individuel de la Baule. Un 3000 mètres sur piste en 8’20 avec une victoire sur le 5km de “Tout Rennes court”, quatre jours après pour terminer la saison.”

Ce n’est pas trop difficile de concilier votre activité professionnelle et vos activités sportives ?

“Ce fut compliqué lorsque j’étais pompier de Paris, dû au rythme de garde, pour pouvoir s’entraîner comme je le voulais et surtout c’était difficile de bien récupérer. Depuis que j’ai trouvé un poste de pompier professionnel, j’ai plus de temps pour m’entraîner et récupérer dû aux conditions de travail (rythme de garde bien inférieur à celui de Paris). Toutefois, je ne dois pas négliger le repos après les gardes chargées la nuit.”

N’avez-vous pas la possibilité d’avoir quelques privilèges dans votre activité professionnelle, dû à votre statut de sportif de haut niveau ?

“Je ne cherche pas à être détaché pour m’entraîner comme un sportif de haut niveau. Pour moi, mon travail est mon équilibre. J’ai besoin de cela pour ne pas être isolé. De plus que j’aime énormément mon métier.”

Avez-vous des objectifs personnels ?

“Je n’ai pas d’objectif particulier, si ce n’est de me faire plaisir avant tout. Je ne me fixe pas de limite.”

Auriez-vous un secret pour ceux qui aimeraient avoir d’aussi bons résultats sportifs que vous ?

“Mon secret ? Ce serait de ne pas se prendre la tête, d’éviter de se poser trop de questions et surtout d’avoir ce plaisir de faire des compétitions. Lorsque l’on est sur la ligne de départ, c’est notre égalité, personne n’est le meilleur, la ligne d’arrivée prouvera qui l’est ce jour-là.”

Avez-vous une pensée pour vos anciens clubs ou partenaires de clubs ?

“J’ai des remerciements pour le club d’Angers natation (l’entraîneur Raphaël L’Hurriec), qui m’a permis d’acquérir un certain niveau dans l’eau, ce qui a facilité mon entrée dans le monde du triathlon. J’ai plein de bons souvenirs grâce à ce club qui, aujourd’hui, continue de briller. J’ai aussi une pensée pour mon club d’athlétisme sur Angers (ENA Angers devenu l’Entente Angevine Athlétisme avec le regroupement d’autres sous sections) à qui je dois aussi des remerciements pour son soutien. J’ai également de très bons souvenirs dans ce club.”

Et concernant vos sponsors ?

“J’ai une mention spéciale pour mes deux partenaires : Endurance Shop Angers (Benjamin Féquant) qui m’a beaucoup aidé pour l’habillement du coureur à pied, les Cycles S1NEO avec Johanny Delmas, Vincent Crochard et Clément Normand qui m’ont intégré dans leur Team Ambassadeur pour mes débuts dans le triathlon. Je les remercie pour leur disponibilité, leur gentillesse et pour tous les conseils qu’ils ont pu me donner. Ils ont toujours été présents pour ma mécanique vélo et pour la récupération (séance de cryothérapie). Merci à eux !”