Rencontre avec Giovanni LAPLACE, le milieu de terrain de l’Olympique Bécon-Villemoisan-Saint-Augustin. Il reviendra sur son parcours sportif et nous parlera de son expérience au SO Cholet. Ensuite, il nous donnera son avis sur la première partie de saison et nous fera part de ses objectifs pour la fin de saison. Enfin, il nous présentera son club et le bilan d’une deuxième année de fusion. Entretien.

Bonjour Giovanni, pouvez-vous nous présenter votre parcours sportif ?

“J’ai débuté le football à l’âge de six ans au club de Bécon-les-Granits, qui s’appelait alors le FC Bécon Saint-Augustin. J’y ai joué jusqu’à l’âge de douze ans, avant une première pause de cinq ans. J’ai repris ensuite deux années à l’AS Lac de Maine, où j’ai joué en U19 région pendant deux saisons, dont une comme capitaine, avant une nouvelle pause de sept ans. Je suis revenu dans mon club de cœur à vingt-six ans, où j’évolue en tant que joueur depuis quatre ans maintenant au niveau de la Promotion d’Honneur, devenu aujourd’hui la Régionale 3.”

Pouvez-vous revenir sur votre passage au SO Cholet et quel a été votre rôle en tant que joueur et entraîneur, ainsi que cette expérience avec l’équipe première ?

“En très peu de temps, j’ai occupé plusieurs rôles au sein du SO Cholet. J’ai eu la responsabilité de la formation, j’ai été l’entraîneur de l’équipe de première division seniors, puis premier adjoint au sein de l’équipe première au niveau National. Bien qu’adjoint du SOC, j’étais encore joueur à l’OBVA, et il n’était pas simple de jongler entre les deux. Toutes ces expériences ont été très enrichissantes, j’ai pris autant de plaisir à entraîner “mes jeunes” que de m’éclater avec des joueurs comme Ismaël Keita et autres, à un plus haut niveau. Vu les amitiés que j’ai tissées à Cholet et mon désir futur d’entraîner, je pense que mon histoire avec le SOC est loin d’être terminée…”

Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’OBVA et que pouvez-vous nous dire sur le club ?

“Lorsqu’il a fallu reprendre une licence seniors, le choix a été assez simple. Quasi-natif de Bécon (je suis arrivé à l’âge de cinq ans), je me voyais mal jouer autre part. Le feeling est tout de suite bien passé avec Samuel Boisselier, illustre entraîneur béconnais, puis ce fût de même avec Cyril Martin et Philippe Girault, aujourd’hui. Le club a connu un cycle démentiel avec des montées à la pelle et une ascension jusqu’à la DRH. En toute honnêteté, les structures ne sont pas “fabuleuses”, mais le bureau effectue un gros boulot avec les mairies pour que les choses évoluent dans le bon sens. Pour ce qui est de l’ambiance, demandez à n’importe quel joueur du club, quel est le mot qui définit parfaitement l’OBVA… ils vous répondront illico, le mot Ambiance !”

Quel bilan faites-vous de votre début de saison en championnat avec une neuvième place à la trêve ?

“Actuellement, nous sommes neuvièmes avec un match de retard contre la Chapelle-des-Marais, que nous jouerons dimanche 13 janvier et qui aura une importance capitale pour la suite de notre saison. Si l’on gagne, on passera en sixième position et nous prendrons le bon wagon pour le haut de tableau. En revanche, si l’on perd, nous resterons à notre rang et il sera difficile, mais pas impossible, de remonter sur les premiers du classement. A mes yeux, le début de saison est bon, et la mayonnaise prend. Le coach paraît avoir trouvé la bonne alchimie et nous pouvons terminer en boulet de canon avec beaucoup de matchs à jouer, à domicile. Pour l’instant, on a soit gagné ou soit perdu, et cette résultante résume parfaitement notre philosophie d’équipe joueuse.”

Est-ce une déception d’avoir été sorti au premier tour de la coupe de France et avez-vous des explications ?

“Je suis toujours déçu quand on perd, même lors d’un match amical, alors obligatoirement, un premier tour de coupe de France, cela fou les nerfs pour rester poli. La coupe de France, c’est toujours sympa de passer des tours et de s’offrir une belle affiche contre des équipes plus fortes que nous. Concernant les explications, on est tombé en plein dans le piège de l’équipe régionale jouant chez une bonne équipe de district. Ils n’ont pas volé leur victoire, bravo à eux !”

En revanche, ce fut un peu mieux avec un cinquième tour en coupe des Pays de la Loire. Avez-vous comme même des regrets ?

Honnêtement, après la défaite aux Lucs-sur-Boulogne, j’étais frustré, comme tous mes coéquipiers et le staff, car on aurait pu faire bien mieux. Mais avec le recul, des regrets, je n’en ai pas puisque nous avons été chanceux au tirage au sort de la coupe de l’Anjou, en étant exempts par deux fois, ce qui nous donne une chance de faire un truc dans cette compétition.”

Quels seront les objectifs de la deuxième partie de saison ?

“Pour ce qui est du championnat, le maintien est forcément vital. Seulement, tout en restant mesuré dans mes propos, avec dix points d’avance et un match en retard sur le premier relégable, avec l’effectif que nous avons, impossible pour nous de nous contenter des “miettes”. On visera les cinq premières places. Pour la coupe, je crois que nous sommes qualifiés d’office pour les seizièmes de finale de la coupe de l’Anjou, et quand on voit que Saint-André-Saint-Macaire (Régional 3) a triomphé, et que le FC Pellouailles-Corzé (première division) est allé en finale l’année passée, on se dit pourquoi pas nous !”

Que pouvez-vous nous dire sur Philippe Girault, votre entraîneur ?

“Avant qu’il n’arrive au club, on se connaissait de loin. Il est arrivé de l’échelon inférieur et il a vite compris que la Régionale 3 était bien différente de ce qui se faisait en dessous. Il a eu la grande intelligence de s’adapter très vite aux besoins du club. Dans son idée du football, semblable à la mienne, le coach n’est pas l’entraîneur d’une équipe, mais d’un club, et à l’OBVA, c’est une condition sine qua non pour réussir. Il prend autant de temps pour l’équipe B ou l’équipe C, que pour l’équipe première, et ces dernières le lui rendent bien. Il aime le jeu, ce qui va plutôt bien à la bande de trentenaires que nous sommes. Je le remercie d’ailleurs publiquement de m’avoir confié le capitanat lors de l’absence de notre “capi” Kev Benhachad. Même si ce n’est que de la Régionale 3, porter le brassard de son club est toujours une fierté. En résumé, Philippe, tu es un chic type, tout simplement.”

Actuellement, vous êtes dans la deuxième saison de création du nouveau club de l’OBVA, après les différentes fusions avec les clubs des alentours. Quelle a été son évolution et quel est votre avis sur cette nouvelle organisation ?

“La fusion se passe exceptionnellement bien en ce qui concerne l’ambiance. Les joueurs s’entendent merveilleusement bien et nous vivons ensemble sans aucun clan. Le bureau est bien organisé, les commissions sont bien gérées, et les bénévoles font vraiment du super boulot. Le seul petit bémol que je puisse émettre, concerne les différences de points de vue. Je sais pertinemment qu’il n’est pas toujours simple d’être tous en accord, mais pour moi, le coach dirige la partie sportive, tandis que le président, avec l’aval de son bureau, prend les décisions qu’il juge nécessaires au bon fonctionnement du club. Hormis ce petit détail, je pense pouvoir affirmer qu’après seulement deux années, la fusion est plutôt une réussite.”

Avez-vous des objectifs personnels, à court et long terme ?

“Je ne fais pas de plan sur la comète concernant mon avenir et je ne sais pas de quoi la saison prochaine sera faite. Ce qui est certain, c’est que collectivement, mes coéquipiers et moi-même avons l’envie de terminer fort cette deuxième partie de saison. S’offrir un parcours inoubliable en coupe et retrouver un classement bien plus huppé sont les maîtres-mots. Personnellement, j’espère simplement que les blessures, qui m’oublient depuis cet Été, me laisseront la possibilité de jouer tous les matchs, comme c’est le cas depuis le début de la saison.”

Pour conclure, avez-vous un message à faire passer à vos coéquipiers et aux membres du club de l’OBVA ?

“Plus qu’une équipe, c’est une famille, OBVA, OBVA, OBVA, A, A, Allez ! Je pense que ces quelques mots suffiront à leur faire comprendre de ce que je pense d’eux…”