Rencontre avec Corentin DAUDIN. Il nous raconte, comment il est arrivé dans le graphisme, ainsi que sa fabuleuse histoire avec la création du visuel de la finale de la Coupe de France 2017 de Football. Entretien.

Bonjour Corentin, pouvez-vous, vous présenter ?

“J’ai commencé par des études dans l’informatique avec un BAC PRO des systèmes électroniques numériques. Ensuite, j’ai effectué un BTS en informatique réseau. J’ai finalement arrêté, car cela ne me plaisait pas. C’est à ce moment-là, que je me suis orienté vers le graphisme. Actuellement, je suis en deuxième année en Art et design au Campus La Salle à Saint-Sylvain d’Anjou. Je suis à la recherche d’une entreprise, afin de préparer mon bachelor à la rentrée prochaine. Ma spécialité n’est pas trop le dessin sur papier, mais plus le dessin assisté par ordinateur (DAO) ou la publication assistée par ordinateur (PAO). En complément, depuis 2015, je me suis mis à mon compte, en tant que travailleur indépendant graphiste, via un statut d’auto-entrepreneur.”

Comment vos contacts ont-ils commencé avec le club professionnel d’Angers SCO ?

“Je suivais déjà le club du SCO, lorsqu’il était en Ligue 2. Pendant ma terminale, j’ai fait plusieurs visuels, que j’ai proposés au club. Ils ont alors été intéressés et m’ont proposé de faire les affiches de leurs matchs. Cela fait maintenant trois ans que je leur fais des visuels pour la page FAN du SCO. Ce qui m’a plus dans cet échange, c’est d’allier à la fois le dessin et le sport. Cela m’a permis de m’intéresser au football, alors que je pratique à titre personnel, le basket-ball. Mon intérêt pour le football est aussi dû à mon entourage et à mon père qui l’a pratiqué.”

Avez-vous eu d’autres expériences dans le domaine ?

“Oui, j’ai eu la chance de faire l’affiche de la demi-finale de l’Euro 2016 : France – Allemagne. J’avais été repéré à travers les réseaux sociaux (Twitter). J’ai donc envoyé mon dessin au community manager de la Fédération Française de Football et j’ai été retenu. J’ai aussi effectué un stage d’un mois à Paris, dans la société WAPTWO. C’est une marque de vêtements créée par le basketteur Tony Parker. A cette occasion, je me suis occupé de créer les visuels de communication de la marque, à travers des supports et des affiches.”

Maintenant, quels sont vos objectifs ?

“J’aimerais décrocher une grosse entreprise dans le milieu du sport. J’aimerais allier ma passion pour le dessin et celui du sport. Je vais me donner les chances pour réussir. Mais je suis ouvert à toute proposition. Pourquoi ne pas, un jour, créer des visuels pour le cinéma par exemple.”

Racontez-nous, l’histoire du choix de votre dessin du billet de la finale de Coupe de France ?

“Au départ, la Fédération Française de Football avait lancé un concours sur internet, pour la création du billet de la finale de la Coupe de France. J’ai décidé d’y participer. Nous avions un mois pour réaliser le visuel. Cela m’a pris cinq jours. Nous étions soixante participants, puis trois finalistes, départagés par une élection sur le réseau social Facebook. A quatre jours de la fin, les scores étaient encore très serrés entre les trois finalistes. Chacun d’entre nous proposait des visuels tous complètement différents. J’ai effectué ma campagne de publicité et cela m’a départagé avec les deux autres finalistes.”

Quelle a été votre réaction d’avoir remporté ce concours ?

“J’ai été surpris et étonné d’avoir été choisi. C’est le premier concours que je gagnais. Mes parents ont été fiers de moi. Je n’avais pas de mots, j’étais trop heureux. J’ai aussi été félicité par mes professeurs, qui étaient à la fois fiers et contents pour moi. Dans ma promotion, on est beaucoup dans l’entraide et le partage, on m’a posé beaucoup de questions sur cette expérience.”

Quelles étaient les contraintes concernant le billet ?

“Il fallait allier à la fois le dynamisme du sport et les couleurs du drapeau français, avec bien sûr l’image de la coupe de France, tout en laissant un espace libre pour l’inscription des sponsors et de l’impression de la dénomination de la place. Dans mon visuel, j’ai voulu représenter la joie, le dynamisme et les couleurs de la France.”

Vous devez être heureux que le SCO d’Angers soit en finale ?

“Dès le début du concours, j’avais le pressentiment que le SCO irait en finale. J’avoue que j’aurais été très déçu qu’ils ne soient pas en finale, surtout avec la récompense d’avoir gagné le droit d’assister au match en salon VIP.”

Pour finir, quels conseils pourriez-vous donner à des personnes comme vous, qui aimeraient se lancer dans un tel concours ?

“Je leur dirais d’oser, de tenter avec beaucoup de créativité, mais aussi se donner les moyens de réussir pour concrétiser leurs rêves.”

Corentin DAUDIN

Né le 18 Juin 1996 à Angers