Rencontre avec Carlos GOMEZ, le nouvel entraîneur de l’équipe réserve seniors de l’ESA Brissac-Quincé. Il nous parle de son parcours sportif et de ses projets dans le football, ainsi que de ses meilleurs souvenirs. Entretien.

Bonjour Carlos, pouvez-vous, nous parler de votre parcours sportif ?

“J’ai été durant six saisons dans le club de l’Intrépide d’Angers. Je suis arrivé par l’intermédiaire de Philippe Gourin, qui était déjà éducateur au club. J’ai débuté en tant qu’adjoint de David Briand qui était le responsable de la catégorie U17. Ensuite, j’ai commencé à passer mes diplômes avec l’Initiateur 1, tout en m’occupant des U17 et en donnant un coup de main à la catégorie U19. Puis, j’ai passé des diplômes : CCF2, CCF3 et le BMF. Je suis actuellement en train de passer les sélections du BEF (Brevet d’Entraîneur de Football), à Saint-Sébastien-sur-Loire. Ensuite, j’ai rejoint le club d’Angers NDC, en tant qu’adjoint de la catégorie U15, tout en étant un joueur seniors. Puis, j’ai arrêté le football pour pratiquer une saison le tennis. J’ai retrouvé l’Intrépide d’Angers, l’année suivante, où je viens de terminer ma cinquième saison. Pendant cette période, je me suis occupé des U15 et de l’équipe seniors 3, la saison dernière uniquement.”

Pourquoi avoir décidé de rejoindre le club de l’ESA Brissac-Quincé ?

“J’étais déjà en contact avec David Briand, car je savais que le club recherchait un entraîneur pour son équipe réserve seniors. Je connaissais David et le club a pensé que j’avais le profil recherché. Et puis, l’ambiance est différente d’un club de ville. En plus, je n’habite pas très loin de Brissac. On est parti pour une durée d’un an, avec l’objectif de faire monter l’équipe en deuxième division de District. En parallèle de m’occuper de l’équipe réserve, je serais toujours responsable de la catégorie U15 à l’Intrépide d’Angers.”

Quel sera votre projet ?

“Tout d’abord, je souhaite continuer à me former et valider le BMF. Pour le moment, je ne me mets pas de limite. J’aimerais intégrer le plus haut niveau régional, par rapport à ce que je pourrais transmettre sur le plan footballistique et humain. Mon souhait serait d’intégrer le staff d’une sélection nationale de jeunes. J’ai déjà eu l’expérience avec la sélection du Mexique, deux fois pendant le tournoi de Montaigu et une fois lors du tournoi de Toulon.”

Pouvez-vous, nous raconter cette nouvelle expérience, que vous avez dernièrement vécue avec la sélection américaine, lors de la Sud Ladies Cup ?

“Suite à mes expériences avec la sélection mexicaine, un agent mexicain m’a mis en relation avec la sélection féminine U20 des États-Unis, car elle cherchait quelqu’un pour s’occuper de la logistique, durant la première édition de la Sud Ladies Cup. C’est un tournoi amical qui s’est déroulé à Salon-de-Provence, où étaient représentées la France, l’Allemagne, Haïti et les États-Unis. J’ai accepté la proposition dans le cadre de ma formation d’éducateur. La sélection américaine a remporté le tournoi en gagnant ses trois matchs (7-0 contre Haïti et 3-0 contre l’Allemagne), treize buts marqués et un seul encaissé face à la France (3-1). Cela m’a permis d’avoir une autre expérience à tous les niveaux et au niveau international. Être au contact d’une sélection étrangère, permet de découvrir une méthode de travail différente de la formation française.”

Justement qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

“Ce fut une superbe expérience. J’ai été très bien intégré, car c’est cette sélection américaine est une grande famille. Je retiens l’union d’un groupe. D’ailleurs, les filles m’ont surnommé “Super Carlos”, car je m’occupais de beaucoup de choses. J’étais occupé de 8h le matin à 11h le soir. Il fallait que je gère toute la logistique, l’organisation des entraînements et les imprévus. J’ai aussi participé à des séances de spécifique poste par poste. Cela m’a aussi permis de progresser dans mon anglais et de découvrir des habitudes différentes que ce l’on peut voir en France. On a pu savourer nos trois victoires lors du tournoi que l’équipe a remporté. Le groupe était de qualité et hyper costaud, car le sélectionneur a pu laisser de bonnes joueuses sur le banc, sans que le niveau ne baisse. De mes impressions personnelles, je trouve que le football aux États-Unis est en pleine progression. Dans cette expérience avec un groupe féminin, j’ai trouvé que le travail dans l’approche était différente avec un groupe de filles. Il faut savoir être plus attentionné qu’avec un groupe de garçons. A ce tire, cela m’a permis de connaître de nouvelles expériences humaines et de vie en communauté, car suivant les cultures, l’approche est différente. C’est très enrichissant.”

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

“Il y a les deux montées avec les U15 de l’Intrépide d’Angers, de la quatrième à la deuxième division de District. Il y a aussi le match contre le Cameroun avec la sélection du Mexique en 2017, lors du tournoi de Montaigu. Le Mexique avait gagné (3-1) et j’avais eu la chance de rencontrer Roger Milla, qui était venu me saluer à la fin du match. Et puis, il y a les moments d’intimité et de partage avec la sélection mexicaine. Dans le cadre d’une invitation au Mexique, j’ai eu la chance de découvrir les installations de la sélection mexicaine. C’est un peu l’équivalent du Centre National du Football de Clairefontaine pour l’équipe de France.”

Pour conclure, pouvez-vous nous donner votre avis entre la culture française et mexicaine ?

“Je pense qu’au premier abord, les Français sont plus méfiants et ne font pas trop confiance, à la différence des Mexicains qui sont plus accueillants. Je suis arrivé en France pour la première fois pour les vacances. Et finalement, j’y suis resté. Je pense qu’un pays comme la France favorise l’évolution intellectuelle.”