Léa Geindreau, éducatrice en U14 féminine de football, nous présente son parcours sportif, son rôle dans le club de Chemillé-Melay et ses ambitions futures. Rencontre avec une mordue de football.

Bonjour Léa, pouvez-vous vous présenter ?

“Je m’appelle Léa, j’ai vingt-deux ans et je suis étudiante, à Angers, en licence professionnelle Développement de Projets de Territoires. J’ai commencé mon parcours sportif en maternelle par du baby gym puis très vite je me suis intéressée au football en voyant les gars de ma classe y jouer dans la cour de l’école. Je me suis donc inscrite à l’âge de huit ans à l’Olympique Chemillé-Melay. J’ai, par la suite, intégré l’équipe féminine d’Andrezé à l’âge de quinze ans où nous sommes allées trois fois en finale de la coupe de l’Anjou. En 2014, pour les besoins du club, j’ai passé mon diplôme d’arbitre. Malheureusement, je n’ai pu exercer qu’un an puisque, ensuite, je suis partie faire mes études à Reims et je n’avais pas la possibilité de me déplacer. Aujourd’hui, je suis revenue à mes origines puisque je suis éducatrice sportive pour le club de l’Olympique Chemillé-Melay.”

Comment êtes-vous arrivée dans le football ?

“C’est en partie grâce à mes affinités avec les garçons en primaire que j’ai décidé de m’inscrire au football. Je pense également que mon père a joué un rôle dans cette histoire, car lui-même a été joueur et éducateur sportif étant plus jeune. Il m’a donc encouragé dans cette voie et il ne m’a jamais empêché de faire ce que j’aimais. De plus, c’est un sport de compétition, mais avant tout de coopération car, sans les autres, on ne fait rien sur un terrain et cela convenait parfaitement à mes envies.”

Quand avez-vous décidé de bifurquer vers l’éducation sportive et pour quelles raisons ?

“Pendant plusieurs années, j’ai été capitaine de mon équipe à différents niveaux et le fait de coacher et d’encourager mes filles, pour qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes, m’a toujours plu. Un copain de mon frère, qui entraînait les U14 féminines de Chemillé-Melay, s’est blessé au dos et connaissant mon passé footballistique, il m’a proposé de reprendre la suite pour la fin de saison. J’ai donc accepté, car cela ne pouvait être qu’une expérience enrichissante.”

Vous vous occupez donc des U14 féminines, à quel niveau évoluent-elles ?

“Elles jouent à un niveau district. À ce niveau, il n’y a pas de divisions. Le niveau est très hétérogène, car certaines commencent tout juste la pratique du football alors que d’autres ont déjà plusieurs années de pratique derrière elles.”

À quoi se résume votre rôle d’éducatrice ?

“Nous sommes plusieurs à nous occuper de l’équipe. Jean-Bernard Lopez s’occupe de la coordination du pôle féminin (gestion du covoiturage, dialogue avec la fédération, réalisation des plannings, …). Ensuite, il y a Florian Giet qui accompagne les filles en match et moi qui réalise les entrainements tous les mercredis soir. Je passe environ une heure et demie, chaque mardi soir, à préparer mon entraînement, mais le plus important est la communication et cela n’a pas été si facile que cela au début. En effet, il faut pouvoir tenir informés, en temps et en heure, les parents des jeunes sur les changements éventuels et comme je n’assiste pas toujours aux matchs les samedis, il est important de bien faire le relais entre les différentes personnes.”

Quel(s) diplôme(s) avez-vous passé pour devenir éducatrice ?

“Je n’ai passé aucun diplôme. Il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme pour encadrer les jeunes même si c’est préférable. Aujourd’hui, nous avons sollicité le district pour l’obtention du label féminin qui permettrait de reconnaitre le travail mené depuis deux ou trois ans sur le pôle féminin. Seulement, pour l’obtenir, un des éducateurs doit avoir un Certificat Fédéral de Football (CFF). Nous sommes donc limités dans notre développement et je n’ai pas l’intention de passer le CFF, car je ne sais pas où je me trouverais l’année prochaine.”

Avez-vous des objectifs avec votre équipe pour la fin de saison ?

“C’est encore une jeune équipe et l’objectif principal, pour cette année, était avant tout de créer une cohésion entre les filles et de développer l’entente et la coopération. Nous gardons bien sûr en ligne de mire des objectifs physiques et techniques comme toutes les catégories.”

Avez-vous des objectifs personnels pour le futur ?

“En effet, je voudrais passer des diplômes d’encadrement sportif qui pourraient être un plus pour ma carrière professionnelle. De plus, si cela peut aider le club, tant mieux ! Mais, tout dépendra de mon avenir professionnel et de l’endroit où je trouverais du travail. Cependant, le bénévolat est quelque chose qui demande du temps et il faut être conscient de cela.”

Y a-t-il des personnes du monde sportif qui vous inspire ?

“Il y a beaucoup de modèles féminins inspirants, dans le milieu du football, qui émergent depuis plusieurs années. Des joueuses comme Wendy Renard ou Gaëtane Thiney et des dirigeantes comme Isabelle Bernard de l’OL font progresser la médiatisation du football féminin et l’intérêt des plus jeunes pour cette pratique.”

En tant qu’éducatrice, quelles sont vos qualités et votre personnalité ?

“Je dirais que j’ai cette connaissance du milieu footballistique et des attentes du terrain qui me permette de construire des entraînements adaptés et variés, mais j’ai également une formation en animation qui me permet, avant tout, de créer un lien avec les jeunes. J’aime pousser mes jeunes à faire toujours mieux et je connais leurs limites. Il est important de transmettre mon côté compétitif tout en gardant à l’esprit qu’ils sont encore très jeunes et qu’ils sont là avant tout pour s’amuser.”

Selon vous, quels sont vos points à améliorer ?

“J’ai beaucoup de mal à préparer mes entraînements à l’avance. J’ai un planning très chargé entre mon école et mes stages. Je me suis engagé dans cette aventure sans vraiment prendre conscience du temps que cela demandait. Je dois trouver plus de temps pour me permettre de préparer mes entraînements et ainsi d’en créer de meilleures qualités.”

Pour conclure, avez-vous des remerciements à faire passer ?

“Je remercie l’équipe encadrante de la section féminine pour m’avoir fait confiance dans la reprise des entraînements. Merci également aux joueuses pour leur énergie et leur motivation.”