Passion Sports 49 est allé à la rencontre de l’Angevine Émilie BEAUGEARD (28 ans), une sportive dans l’âme et prometteuse compétitrice de boxe anglaise.

Bonjour Émilie, à quel âge avez-vous, commencé la boxe ?

“J’ai commencé à l’âge de vingt-quatre ans.”

Vous avez commencé tardivement. Qu’est-ce qui vous a amené à commencer à cet âge ?

“Dans ma jeunesse, à Saumur, ma ville d’origine, j’ai toujours fait du sport (football, aviron, athlétisme et beaucoup de handball). A mon arrivée à Angers en 2011, j’ai quasiment arrêté le sport pour faire des cours du soir dans le cadre de mes études, puis aussi trouver du travail. Faire de la boxe était en fait mon rêve depuis toute petite, mais ma mère, qui est une mère protectrice, n’a jamais voulu me laisser ce plaisir de pratiquer ce sport qui peut être dangereux.”

Pourquoi, avez-vous choisi la boxe anglaise plutôt que la boxe française ? Quelle est la différence entre les deux ?

“J’ai préféré choisir la boxe anglaise car selon moi, c’est la base des sports de boxe. Ce n’est pas pour rien que l’on dit de la boxe anglaise que c’est le noble art. Ce fut ma première idée pour découvrir les sports de combats, c’est cette boxe que je voulais pratiquer dans mon adolescence. La boxe anglaise ne se pratique qu’avec les poings, alors qu’en boxe française, on peut utiliser les poings et les pieds.”

Prenez-vous la boxe comme un défouloir ?

“Je pourrai le prendre comme tel. Mais je fais de la boxe dans le but de devenir professionnelle. C’est ma passion.”

Quelles sont vos ambitions sportives ?

“Je voudrais conquérir une ceinture de Championne de France Amateur. Je pourrai, peut-être, faire partie de l’Équipe de France pendant un ou deux ans. Puis ensuite devenir professionnelle.”

Combien d’heures d’entraînement par semaine, faîtes-vous ?

“Je fais environ huit heures d’entraînement par semaine à raison de deux heures chacun (lundi, mercredi, vendredi et dimanche), quand je n’ai pas de compétition le week-end. Lorsque j’ai une compétition le samedi, le planning est modifié. Un entraînement allégé peut être programmé le dimanche matin.”

Peut-on vivre de la boxe ? 

“C’est très difficile de vivre de la boxe. Je pense qu’aux États-Unis, on peut en vivre, mais pas en France. A moins d’être à l’INSEP et de faire partie de l’Équipe de France. D’ailleurs, lorsque vous êtes à l’INSEP, vous avez deux entraînements par jour.”

Quelles qualités faut-il avoir pour être une boxeuse d’un bon niveau ?

“Déjà, il faut avoir une bonne condition physique avec un bon cardio pour avoir de l’endurance. Il faut être courageuse et ne pas avoir peur d’encaisser des coups. Il ne faut pas se présenter sur un ring sans mettre le cœur à l’ouvrage. Il faut avoir une technique travaillée et s’appliquer à développer une stratégie avec de l’ambition dans le jeu. Nous nous affrontons dans des rounds d’un temps assez court (quatre fois deux minutes), il faut donc savoir bien se concentrer et gérer le temps donné.”

Pour finir, avez-vous un dernier mot de conclusion ?

“Oui, je voudrais remercier mon entraîneur Patric Bahamed-Atlan qui me fait progresser au quotidien et avoir aussi une pensée pour sa femme Maryline qui lutte actuellement contre la maladie.”

Biographie :

Emilie BEAUGEARD

Né le 9 Mars 1989 à Saumur (28 ans)

Club : Angers Boxing Club

Après avoir intégré la catégorie Élite de la Boxe Anglaise début 2016, Émilie, devient Championne Régionale en Novembre dernier à Campbon (44). Cette distinction lui offre alors un ticket pour les Pré-France disputé à La Pommeraye dans les premiers jours de cette année 2017. Avec toute sa combativité, elle fut battue sans avoir démérité par une Tourangelle. Émilie qui est en constante progression, tape dans l’œil des juges puisqu’elle apprendra quelques jours plus tard, qu’elle est repêchée pour disputer les Championnats de France dans sa catégorie, celle des – de 64 kg à Louvroil (59) dans les Hauts-de-France les 28 et 29 Janvier dernier. Là-bas, elle saura remercier les juges de leur confiance en remportant son 1/8éme de finale face à une Alsacienne, le samedi. Le dimanche, elle affronte en 1/4 de finale la licenciée de Pont-Audemer (76), Cindy Vastine descendante de la célèbre famille de boxe du même nom en France. Face à cette Normande plus expérimentée, elle doit s’incliner honorablement. Elle reçoit même des félicitations sur sa progression de la part des Vastine, une famille pourtant avare de compliments envers ses adversaires.

Yohann BRAULT

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